Café au lait

Hé, oh,

M’as-tu oublié?

J’ai cru qu’un jour nous partirions dans ces paradis enchantés que nous avions crée autour de ce café au lait que nous partagions. Je me souviens de cette moustache au lait que tu avais. Nous pouffions de rire.

Ne m’en veux pas dis. Je sais que je t’ai blessé plus d’une fois. Je sais que je t’ai dis que je changerais, que je serais meilleur, que je serais bon. J’ai fait de mon mieux. Tu sais, j’ai toujours voulu te dire que tu étais la chose la plus agréable dans ma vie. Tes cheveux sombres ont été mes nuits, ta peau blanche, mes jours, ton sourire, tes seins, tes courbes, ils m’ont donné envie de vivre, d’être là pour te consoler, pour ramasser tes mouchoirs que tu laissé tombé quand tu avais un gros rhume ou une peine d’amour. Je me souviens de toi dans ton gros pull mauve. Tu disais que tu étais moche dedans, qu’il te rendait plus grosse. Je souriais. Si tu savais seulement que dedans j’avais encore plus envie de t’embrasser, de me tordre l’âme et le cœur pour toi. Tu sais, je n’ai jamais oublié ce Noël, nous marchions dans la neige, il faisait froid et tu me tenais par le bras pour ne pas tomber. Je me sentais vraiment fort, puissant, j’étais celui qui allait te protéger contre le monde. J’étais là, prêt à affronter n’importe quel danger pour toi. J’étais là, pour te soutenir, t’empêcher de tomber ou tomber avec toi. Pour la St-Valentin, je t’avais offert une boîte de chocolat. C’est bête, mais je l’avais acheté pour pouvoir t’en voler quand tu avais le dos tourné. T’en souviens tu? Tu l’as toujours sût mais tu disais rien. M’aimais-tu? Je ne le saurais jamais. Je crois qu’avant nous l’amour n’existait pas. Nous l’avons inventé par nos regards, nos longues discussions, la nuit tombé, après une soirée au pub d’à côté.

Le dernier souvenir que j’ai de toi, c’est quand tu m’envoyais la main par la fenêtre. Je suis parti. Je t’ai quitté. Il faisait froid. Une tempête de neige. Je t’ai vu m’envoyé la main et je me suis dis que demain, demain; je te dirais que je t’aime. Je t’ai vu. Je suis parti.

L’auto a dérapé. Le monde entier a tremblé, il s’est reviré. J’ai fermé les yeux. Je me suis souvenu de ce café au lait que nous partagions, des morceaux de chocolats que je te volais, de ton gros pull mauve. Je me suis souvenu surtout que tu avais été la meilleure chose qui m’était arrivé dans la vie. J’ai fermé les yeux.

Ne m’en veux pas dis. Je t’ai aimé. Si je suis parti, c’est parce que je t’attends là haut, dans ces paradis que nous avions dessinés devant ce verre de café. Je voudrais que tu saches que je ne t’oublie pas. Peut importe où je vais, je t’aurais toujours là. Ne m’en veux pas. Je t’en pris. Pardonne moi. Ne m’en veux pas…

3 réflexions au sujet de “Café au lait”

  1. Merde, d’où tu sors ces histoires fucké?!! C’est franchement trop bon ton blogue, tu devrais écrire un livre tu sais?

    Phil

  2. Voilà, jeune Fou, je suis venue lire la suite. Et je maintiens ce que j’ai dit : c’est très beau.
    Quel bel accueil, en musique…Je ne savais pas qu’on pouvait traverser l’océan aussi vite…me voilà au Canada, c’est merveilleux.
    Je reviendrai…promis.

  3. C’est très beau !

    Moi je la comprends cette petite minette au « gros pull mauve »… à sa place je t’en voudrais terriblement aussi. 😉

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